Le premier gros porteur A380 d'Air France a décollé vendredi de l'aéroport de Paris-Charles de Gaulle pour son premier vol inaugural à destination de New York avec à son bord 538 passagers et 24 membres d'équipage.L'Airbus double-pont, réceptionné par la compagnie aérienne fin octobre à Hambourg, a décollé comme prévu à 11h45 de Roissy et devait se poser à l'aéroport international John F. Kennedy de New York à 13h20 heure locale, selon Air France.Sur les 538 passagers à bord, figuraient 380 personnes, pour la plupart de nationalité française, qui ont participé aux enchères organisées en octobre dernier au profit de projets humanitaires soutenus par la Fondation Air France.Peu avant l'embarquement, le directeur général d'Air France-KLM Pierre-Henri Gourgeon s'est déclaré "heureux" d'annoncer au nom de la Fondation Air France que "le bénéfice de cette opération s'élevait à 300.000 euros, une somme bien supérieure à celle" escomptée. Ainsi, "en plus des trois associations que nous avions déjà désignées, la Fondation Air France a décidé de choisir deux nouveaux projets au Brésil et à Madagascar", a-t-il expliqué.Selon Air France, l'A380 devait repartir de New York et arriver samedi matin à Roissy pour son deuxième vol inaugural sur cette ligne, avec à son bord des enchérisseurs, dont 16 Canadiens.
Dès lundi, l'appareil effectuera son "vrai premier vol commercial", a-t-on précisé au service de presse de la compagnie en soulignant que l'AF006 assurerait dans un premier temps la liaison entre Paris et New York tous les jours, sauf le mercredi, à 13h30.Cet A380 est le premier gros porteur réceptionné par Air France qui a passé au total une commande de 12 appareils de ce type à Airbus pour un montant qui n'a pas été communiqué. La compagnie a précisé que son deuxième A380 devait effectuer une liaison Paris-Johannesburg à partir de début février.Les dates de mise en ligne des 3e et 4e A380 qu'Air France doit réceptionner ne sont "pas définies" mais des vols sont prévus à destination de Tokyo à l'été 2010, a-t-on expliqué au service de presse.
"Paris New-York, c'est la plus forte ligne de notre réseau, donc l'A380 sera bien sûr le fleuron de notre flotte" comme précédemment le Concorde, le plus "rapide et prestigieux", a observé Pierre-Henri Gourgeon sur RTL. "L'avion est gros, nouveau, attractif, c'est la bonne réponse également en consommation de pétrole quand le pétrole est cher, et donc c'est la bonne réponse en émissions de CO2"."Un A380 qui remplace par exemple (...) sur New-York un Boeing 777 et un A340-300 (...) va nous économiser 15 à 20% de coût au siège."